TRAITEMENT D'UNE OSTÉOCHONDRITE DE LA CHEVILLE

DÉFINITION DE L’OSTÉOCHONDRITE DE LA CHEVILLE

L’ostéochondrite de la cheville, également connue sous le nom de maladie d’Osgood-Schlatter de la cheville ou de lésion ostéochondrale de la cheville, est une affection articulaire dans laquelle le cartilage et l’os sous-jacent de l’articulation de la cheville subissent une dégénérescence ou une lésion. Cette condition peut affecter différentes parties de l’articulation de la cheville, y compris le talus (l’os du pied qui forme l’articulation avec le tibia et le péroné) ou le cartilage articulaire lui-même.

L’ostéochondrite de la cheville est souvent associée à une diminution de la vascularisation (apport sanguin) de l’os sous-chondral, ce qui peut entraîner une détérioration du cartilage et de l’os. Les causes précises de cette affection ne sont pas entièrement comprises, mais plusieurs facteurs peuvent contribuer à son développement, notamment :

  1. Microtraumatismes répétés : Des activités physiques ou sportives qui impliquent des mouvements répétés de la cheville, tels que la course, le saut ou les sports de pivot, peuvent exercer une pression excessive sur l’articulation de la cheville, entraînant des microtraumatismes répétés qui peuvent endommager le cartilage et l’os sous-jacent.
  2. Traumatisme aigu : Un traumatisme direct à la cheville, tel qu’une chute ou un coup violent, peut provoquer une lésion soudaine du cartilage et de l’os de l’articulation de la cheville, ce qui peut contribuer au développement de l’ostéochondrite.
  3. Facteurs génétiques : Certaines personnes peuvent être prédisposées à développer une ostéochondrite de la cheville en raison de facteurs génétiques qui affectent la structure ou la vascularisation de l’os et du cartilage.

Les symptômes de l’ostéochondrite de la cheville peuvent varier en fonction de la gravité de la lésion, mais ils peuvent inclure :

  • Douleur à la cheville, généralement localisée à un endroit spécifique.
  • Gonflement et sensibilité autour de la cheville.
  • Raideur articulaire et difficulté à bouger la cheville.
  • Craquements ou grincements lors des mouvements de la cheville.
  • Affaiblissement ou instabilité de la cheville.

Le diagnostic de l’ostéochondrite de la cheville peut être confirmé par des examens d’imagerie tels que des radiographies, des IRM (imagerie par résonance magnétique) ou des scanners. Le traitement de l’ostéochondrite de la cheville peut varier en fonction de la gravité de la lésion, mais il peut inclure des mesures conservatrices telles que le repos, la réduction de l’activité physique, la physiothérapie, des orthèses pour soutenir la cheville, ainsi que des interventions chirurgicales, telles que l’arthroscopie ou la greffe de cartilage, dans les cas plus graves. Il est important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis et un plan de traitement approprié en cas de symptômes persistants à la cheville

POURQUOI OPÉRER L’OSTÉOCHONDRITE ?

L’opération pour traiter l’ostéochondrite de la cheville peut être envisagée dans les cas où les mesures conservatrices, telles que le repos, la physiothérapie ou les médicaments anti-inflammatoires, n’ont pas réussi à soulager les symptômes ou à stopper la progression de la lésion, ou lorsque la lésion est trop importante pour guérir de manière spontanée. Voici quelques raisons pour lesquelles une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour l’ostéochondrite de la cheville :

  1. Soulagement des symptômes persistants : Si les symptômes tels que la douleur, le gonflement, la raideur ou l’instabilité de la cheville persistent malgré le traitement conservateur, une intervention chirurgicale peut être envisagée pour soulager les symptômes et améliorer la fonction de la cheville.
  2. Préservation du cartilage : L’objectif de la chirurgie dans le traitement de l’ostéochondrite de la cheville est souvent de préserver ou de restaurer le cartilage endommagé de l’articulation de la cheville, ce qui peut aider à éviter une détérioration supplémentaire du cartilage et à prévenir l’arthrose ultérieure.
  3. Promotion de la guérison : Certaines procédures chirurgicales, telles que la microfracture, la transplantation de cartilage ou la greffe de tissu, peuvent aider à stimuler la croissance de nouveaux tissus cartilagineux dans la zone lésée, favorisant ainsi la guérison de l’ostéochondrite de la cheville.
  4. Stabilisation de la cheville : Dans les cas où l’ostéochondrite de la cheville est associée à une instabilité articulaire ou à des lésions concomitantes, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour stabiliser la cheville et restaurer la fonction normale de l’articulation.
  5. Prévention des complications à long terme : L’ostéochondrite de la cheville non traitée ou mal gérée peut entraîner des complications à long terme, telles que la dégénérescence articulaire, l’arthrose ou la perte de mobilité. Une intervention chirurgicale précoce peut aider à prévenir ces complications et à améliorer les résultats à long terme.

Il est important de noter que la décision d’opter pour une intervention chirurgicale pour traiter l’ostéochondrite de la cheville dépendra de plusieurs facteurs, notamment la gravité de la lésion, l’âge et l’état de santé général du patient, ainsi que ses objectifs fonctionnels et son niveau d’activité. Il est recommandé de discuter des options de traitement avec un professionnel de la santé qualifié pour déterminer la meilleure approche adaptée à chaque cas spécifique.

DÉFINITION DE L’OSTÉOCHONDRITE

L’ostéochondrite peut être opérée par différents procédés.

Il existe tout d’abord le curetage arthroscopique par arthroscopie. 

C’est la méthode la plus utilisée. L’opération peut aussi se réaliser à l’aide d’une méthode appelée « mosaicplasty », qui est une greffe ostéocartilagineuse prélevée en général sur le genou du patient pour être implantée dans la zone de la cheville.

Cependant, les chirurgiens ont tendance à favoriser l’arthroscopie du fait qu’il s’agit d’une intervention mini-invasive, moins inconfortable pour le patient et qu’elle permette une guérison plus rapide.

L’arthroscopie est une intervention durant laquelle le chirurgien réalise deux petites incisions dans la cheville, une pour faire passer les instruments chirurgicaux et l’autre pour faire passer des instruments optiques comme une mini caméra, afin de visualiser l’articulation de l’intérieur. Lors de l’intervention, le chirurgien nettoie l’intérieur de l’articulation et rabote les becs osseux présents.

Mais aussi, il procède à une inspection complète de l’articulation pour contrôler l’état du cartilage et des ligaments. Le patient est hospitalisé pour une durée de 48 heures dans la plupart des cas, et l’opération se fait sous anesthésie loco-régionale ou générale. L’anesthésie pratiquée dépend de l’état de santé global du patient.

LA RÉÉDUCATION POST-OPÉRATOIRE ET LA REPRISE DES ACTIVITÉS

L’opération de la cheville peut se faire en ambulatoire ou avec une hospitalisation de deux à trois jours en fonction de l’état de santé du patient.

Le patient peut se lever dès le lendemain de l’intervention à l’aide de cannes ou de béquilles.

Après l’intervention chirurgicale de l’ostéochondrite de la cheville, le patient peut quitter l’hôpital au bout de deux jours mais doit conserver la cheville dans une attelle afin de la maintenir et de ne pas la fragiliser.

Au retrait de l’attelle, le patient peut dans certains cas s’appuyer sur sa cheville et entamer sa rééducation, mais de façon générale, l’appui est déconseillé durant une vingtaine de jours. La rééducation démarre entre le 5ème et le 10ème jour après l’intervention.

Les médecins estiment qu’il faut environ une dizaine de séances de rééducation, quinze dans certains cas, pour que le patient puisse se servir à nouveau de sa cheville dans de bonnes conditions et sans douleur.

Les activités physiques et professionnelles peuvent être reprises de façon progressive et avec l’accord du médecin environ trois semaines après l’opération. Des radiographies de contrôle devront être réalisées par la suite pour s’assurer du bon état de l’articulation.

RISQUES ET COMPLICATIONS DE L’ARTHROSCOPIE

La plupart des opérations de chirurgie comportent des risques et des complications.

Ces risques dépendent de différents facteurs, mais aussi de l’état de santé du patient. Concernant l’arthroscopie, la formation d’un hématome peut faire partie de ces complications.

Il se résorbe seul ou peut faire l’objet d’une ponction pour l’évacuer.

De la même façon, la phlébite peut intervenir malgré la prise d’anticoagulants. Une phlébite se caractérise par la présence d’un caillot de sang qui s’est formé dans une veine des jambes et peut entraîner une embolie pulmonaire.

C’est une complication envisageable très surveillée. L’infection de la cheville, et même parfois de parties lointaines à l’articulation comme l’infection des dents, peut survenir, et peut nécessiter une nouvelle intervention.

Parmi la longue liste des complications possibles, il faut aussi noter l’apparition de nouvelles raideurs, la lenteur de la cicatrisation, l’algodystrophie ou même la dégradation continue du cartilage malgré l’opération.

RÉSULTATS ATTENDUS DE L’OPÉRATION

L’opération a pour but de stimuler la repousse du cartilage et de diminuer voire stopper les douleurs ressenties par le patient au quotidien. Dans 80% des cas opérés, elle permet une reprise de l’activité sportive rapidement, même pour les sportifs de haut niveau, et dans tous les cas, cette opération améliore la vie du patient.

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