RECONSTRUCTION ITÉRATIVE DU LCA

RECONSTRUCTION ITÉRATIVE DU LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR

La reconstruction itérative du Ligament Croisé Antérieur (LCA) est une procédure chirurgicale avancée réalisée par notre équipe de chirurgiens orthopédiques hautement qualifiés.

Le Ligament Croisé Antérieur : Le LCA est l’un des ligaments cruciaux du genou, jouant un rôle essentiel dans la stabilité et la fonction de cette articulation. Les blessures au LCA sont courantes, souvent liées à des activités sportives ou à des traumatismes.

Pourquoi la Reconstruction itérative du LCA ? Dans certains cas, une première reconstruction du LCA peut ne pas avoir été réussie ou peut s’être détériorée au fil du temps. La reconstruction itérative vise à restaurer la stabilité du genou en remplaçant le ligament précédemment reconstruit.

Le Processus : La reconstruction itérative du LCA est une intervention minutieuse qui implique l’enlèvement du ligament précédemment implanté, suivi de la création d’un nouveau LCA en utilisant des techniques de pointe et des matériaux de haute qualité. Cette procédure vise à restaurer la fonction du genou et à réduire la douleur, permettant aux patients de reprendre leurs activités normales.

Notre Expertise : En tant que chirurgiens orthopédiques spécialisés dans les procédures de reconstruction du genou, nous avons une vaste expérience dans la réalisation de reconstructions itératives du LCA. Nous travaillons en étroite collaboration avec nos patients pour élaborer des plans de traitement personnalisés et nous nous engageons à offrir des résultats optimaux.

Votre Bien-Être Avant Tout : nous plaçons votre bien-être et votre rétablissement au cœur de nos préoccupations. Si vous souffrez de douleurs au genou ou si vous avez besoin d’une évaluation pour une éventuelle reconstruction itérative du LCA, contactez-nous pour prendre rendez-vous et discuter de vos options de traitement.

QUEL EST LE PROBLÈME ?

Lorsqu’il est rompu le ligament croisé antérieur (LCA) peut être reconstruit lors d’une intervention chirurgicale. La plastie ligamentaire qui remplace alors le ligament croisé antérieur permet de stabiliser le genou. Dans moins de 5% des cas, cette plastie peut se rompre au cours d’un nouveau traumatisme risquant de rendre le genou à nouveau instable.

Il est possible de réaliser une nouvelle reconstruction du ligament croisé antérieur.

QUEL BILAN FAUT-IL RÉALISER ?

Immédiatement après la nouvelle entorse, il faut réaliser des radiographies du genou pour éliminer une fracture articulaire dont les symptômes initiaux sont très proches d’une rupture de plastie du LCA.

Une fois qu’une fracture est exclue, le patient doit être examiné par un médecin. L’examen clinique dans les suites immédiates d’une entorse du genou est parfois difficile en raison des douleurs et nécessite alors d’être réévalué quinze jours plus tard une fois que le genou a dégonflé et que les douleurs ont régressé. L’examen clinique suffit la plupart du temps à faire le diagnostic de rupture de plastie du LCA. Toutefois, il est habituel de réaliser une imagerie par résonance magnétique (IRM). Celle-ci permet de confirmer la rupture de la plastie ligamentaire et de rechercher d’autres lésions associées, notamment des ménisques. Parfois lors de la première reconstruction du LCA, des vis ou des agrafes métalliques ont pu être mises en place pour fixer la greffe ligamentaire. Si c’est le cas, ce matériel métallique risque de perturber l’acquisition des images de l’IRM et de les rendre interprétables. On peut alors demander à la place un arthroscanner.
Le chirurgien peut également demander la réalisation d’autres radiographies du genou pour rechercher une usure du cartilage qui peut modifier l’indication ou le type d’opération proposée.
Enfin, le chirurgien peut demander des radiographies dynamiques comparatives (TELOS) ou un examen GeNouRoB® pour évaluer la différence de laxité antérieure entrainée par la rupture de la plastie du ligament croisé antérieur.

QUELS SONT LES TRAITEMENTS POSSIBLES ?

Les traitements médicaux, les orthèses, et la rééducation

Les symptômes sont souvent moins marqués en cas de rupture de ligamentoplastie que lors de la première entorse où le LCA s’était rompu.

La douleur va être traitée par des médicaments antalgiques et anti-inflammatoires. Il est également conseillé de glacer le genou 4 à 6 fois par jour les premiers jours suivant le traumatisme. Si le genou est extrêmement tendu et douloureux, le médecin peut réaliser une ponction de ce genou à l’aide d’une seringue dont le but est d’évacuer l’hématome qui est en tension à l’intérieur de l’articulation.

Une attelle rigide (orthèse) va également être mise en place. Son but est double. D’une part, éviter que le genou ne se dérobe à chaque appui du fait de la sidération du muscle quadriceps et d’autre part protéger la cicatrisation d’un ligament latéral éventuellement déchiré en même temps que le ligament croisé antérieur.

La rééducation peut être débutée précocement avec pour objectifs la récupération des amplitudes articulaires et le renforcement musculaire du quadriceps.

Quand faut-il opérer ?

La rupture de la plastie du LCA risque de rendre le genou à nouveau instable pouvant gêner la pratique sportive voire la vie quotidienne. La décision de réaliser une nouvelle reconstruction du LCA dépend de la gêne fonctionnelle du patient, de son âge et de sa motivation à subir une nouvelle opération et à s’investir dans une rééducation post-opératoire de plusieurs mois.

Il paraît néanmoins souhaitable de proposer une telle opération aux patients les plus jeunes (âge < 30 ans) d’autant plus qu’il existe une lésion méniscale réparable associée à la rupture de plastie du LCA et ce dans le but d’éviter une évolution vers une arthrose précoce.

L’opération proposée

L’opération proposée est une reconstruction itérative du LCA. C’est une intervention qui est techniquement plus complexe que la première ligamentoplastie.

A quel moment faut-il opérer ?

La ligamentoplastie donne les meilleurs résultats lorsqu’elle est pratiquée sur un genou qui a récupéré de l’entorse à l’aide de séances de rééducation qui auront permis à celui-ci de dégonfler et de retrouver une mobilité normale.

Plus rarement, l’entorse initiale est associée à une lésion méniscale appelée anse de seau qui bloque le genou en flexion. Dans ces conditions, la rééducation du genou n’est pas possible et l’intervention doit être réalisée rapidement pour permettre le déblocage du genou par traitement de la lésion méniscale associée à la reconstruction du LCA.

Quels sont les risques si on ne traite pas ?

En l’absence d’opération, les conséquences peuvent être multiples. Le genou peut devenir très instable et la pratique de certains sports peut être rendue impossible. D’autre part, les ménisques peuvent se déchirer et être responsables de douleurs voire de claquements du genou. A terme, en cas de lésions méniscales importantes, une arthrose peut survenir.

LE DÉROULEMENT DE L’INTERVENTION :

Si une intervention chirurgicale est programmée, le patient devra au préalable être examiné par le médecin anesthésiste lors d’une consultation dont le but est d’évaluer l’anesthésie la plus adaptée à son état de santé. L’anesthésie sera, soit générale (patient totalement endormi), soit loco-régionale  (rachianesthésie)  où seul le bas du corps est endormi.

L’intervention se déroule dans un bloc opératoire conforme à des normes strictes de propreté et de sécurité. Le patient est installé sur une table d’opération sur le dos. Un garrot est placé au niveau de la cuisse.

Le geste principal : reconstruction itérative du ligament croisé antérieur

  • Choix du greffon tendineux

Le greffon tendineux utilisé dans cette intervention dépend de la technique de ligamentoplastie utilisée lors de la première reconstruction du LCA. Si le tendon rotulien a déjà été prélevé (technique de Kenneth-Jones), on réalise une reconstruction à l’aide des tendons ischio-jambiers (DIDT) et inversement.

En cas de reconstruction aux tendons ischio-jambiers (DIDT), le prélèvement des tendons s’effectue par une courte ouverture de 2 centimètres sur la face antéro-interne de la jambe, 5 centimètres sous le genou.

En cas de reconstruction au tendon rotulien (Kenneth-Jones), le prélèvement tendineux s’effectue par une ouverture verticale de 6 centimètres à la face antérieure du genou. Ce prélèvement peut parfois être effectué par deux ouvertures verticales de 2-3 centimètres chacune. Le tendon rotulien est prélevé avec les deux baguettes osseuses situées dans sa continuité, l’une provenant de la rotule, l’autre du tibia.

  •  Particularités techniques de l’intervention

Comme pour la première opération, la reconstruction itérative se déroule par arthroscopie qui est une technique chirurgicale mini-invasive permettant de réaliser l’opération par 2 petites ouvertures de 5 millimètres situées à la face antérieure du genou.

Cette seconde intervention est plus complexe que la première ligamentoplastie. La principale difficulté technique provient du fait que les tunnels osseux dans lesquels a été fixée la précédente plastie ligamentaire ne sont pas toujours réutilisables et il faut alors en creuser de nouveaux. Ceci n’est pas toujours réalisable d’emblée et dans ces cas les plus difficiles il faut d’abord combler les tunnels existants par une greffe osseuse prélevée sur le bassin puis, quelques mois plus tard, procéder au creusement des nouveaux tunnels correctement positionnés. Le greffon tendineux peut alors être fixé.

Eventuel geste associé

En cas de reconstruction itérative du LCA, il est fréquent d’associer une reconstruction du ligament antéro-latéral (LAL) si cela n’a pas déjà été effectué lors de la première ligamentoplastie. Ceci permet d’améliorer la stabilité post-opératoire du genou. Ce geste complémentaire nécessite une ouverture externe de 5 centimètres et prélève pour la reconstruction de ce ligament une bandelette située au même niveau appelée Fascia Lata et dont le prélèvement ne porte pas à conséquence.

Par ailleurs, une éventuelle lésion méniscale peut être traitée au cours de l’opération soit par une réparation du ménisque, soit par une ablation de la partie abimée du ménisque.

Avant la fermeture, un drain (redon) est souvent mis en place au niveau de la cicatrice pour évacuer le sang et éviter qu’un hématome ne se forme. Ce drain est généralement retiré juste avant la sortie du patient.

La durée de l’intervention est en général comprise entre 1h00 et 1 h30.
Aucune transfusion de sang n’est nécessaire pour cette intervention.

LES SUITES DE L’INTERVENTION

Les douleurs initiales sont habituellement bien contrôlées par les médicaments voire par un bloc anesthésique (réalisé au bloc opératoire par le médecin anesthésiste) qui maintient le genou endormi pendant plusieurs heures après l’intervention.

Cette opération se déroule habituellement au cours d’une hospitalisation courte de moins de 2 jours, parfois en ambulatoire.

L’appui est autorisé d’emblée mais doit être soulagé par 2 béquilles pendant 3 semaines. Une attelle de genou est souvent utilisée pour les sorties durant le premier mois suivant l’intervention. En revanche, à domicile, aucune attelle n’est nécessaire.

Pendant le premier mois post-opératoire, il faut prévoir une activité réduite. Des soins à domicile par une infirmière sont nécessaires les trois premières semaines pour la réfection des pansements et les injections d’anticoagulants.

La rééducation est débutée précocement dans les jours suivant l’opération. Elle a initialement pour but de réveiller les muscles, faire dégonfler le genou et lui redonner de la souplesse.

Une consultation de contrôle a lieu un mois après l’intervention. Cette consultation a pour but d’évaluer la récupération et les progrès effectués. Elle permet de réorienter la rééducation si la progression n’est pas celle attendue. D’autres consultations de contrôle ont habituellement lieu au 3ème mois et au 6ème mois post-opératoires.

Il faut se souvenir qu’il est tout à fait habituel que le genou reste gonflé pendant les semaines qui suivent l’intervention. Les douleurs s’estompent progressivement au cours du temps. Habituellement, 6 semaines après l’intervention, le patient a retrouvé un genou fonctionnel pour la vie de tous les jours. Toutefois, ceci est une moyenne et pour certains patients, ce délai peut être plus long.

REPRISE DU TRAVAIL, REPRISE DU SPORT

La durée de l’arrêt de travail dépend de la profession du patient et du type d’intervention réalisée. Il est habituellement compris 1 mois et 3 mois.

La reprise du sport se fait progressivement. Le vélo d’appartement est repris précocement après l’intervention. La reprise de la course à pied sur terrain plat (piste d’athlétisme ou tapis de course) peut être effectuée à partir du 4ème mois et sur tous types de terrain à partir du 6ème mois. La natation en battement de pied peut également être reprise à partir du 3ème mois. A partir du 6ème mois, la plupart des sports peuvent être pratiqués ; toutefois, une prudence particulière est réservée pour les sports avec pivot du genou (football, ski, judo) pour lesquels il faut attendre le 9ème mois.

La reprise du sport peut être modifiée en fonction d’un éventuel geste chirurgical associé sur les ménisques ou le cartilage.

LES RISQUES DE L’INTERVENTION

Le risque nul n’existe malheureusement pas en chirurgie. Toute intervention comporte des risques et a ses limites. Il faut les accepter ou sinon ne pas se faire opérer. Toutefois, si une intervention vous est proposée, c’est que le chirurgien et le médecin-anesthésiste estiment que le bénéfice attendu est nettement supérieur au risque encouru.

Certains risques sont communs à tous les types de chirurgie. C’est le cas de l’infection où des microbes viennent envahir la zone opérée. C’est une complication heureusement rare mais qui, lorsqu’elle survient, nécessite une nouvelle intervention et la prise d’antibiotiques. Un hématome peut également survenir au niveau de la zone opérée. Il est habituellement évité ou limité par la mise en place d’un drain aspiratif en fin d’intervention qui sera retiré dans les jours suivant l’opération.
La chirurgie du genou augmente également le risque de survenue d’une phlébite pouvant se compliquer d’embolie pulmonaire. Pour limiter ce risque au maximum, un traitement anticoagulant visant à fluidifier le sang (sous forme de piqûres quotidiennes) est prescrit pendant 3 semaines suivant l’intervention.

Dans de rares cas, le genou reste raide, chaud et douloureux pendant de longs mois après l’opération. Cette complication qui s’appelle l’algodystrophie est imprévisible et est parfois longue à guérir.

Il arrive assez fréquemment qu’une petite zone de peau soit endormie après l’opération autour de la cicatrice de prélèvement du tendon et parfois plus largement sur la jambe. Ceci est lié à l’écartement d’une branche cutanée du nerf saphène interne. Cette perte de sensibilité récupère habituellement en 6 mois. Plus rarement, elle persiste mais elle n’est pas gênante.

Enfin, un tissu cicatriciel (fibrose) très volumineux peut venir se positionner sur la plastie. Ce tissu peut gêner l’extension complète du genou. On appelle cela un syndrome du cyclope. Il est le souvent lié à des difficultés de rééducation initiale. Ce syndrome peut nécessiter une nouvelle arthroscopie dont le but est de retirer ce tissu cicatriciel ce qui permet au genou de retrouver une extension complète. Cette complication est rare mais doit être recherchée par une IRM lorsqu’on la suspecte.

En cas d’inquiétude concernant l’intervention, n’hésitez pas à questionner votre chirurgien ou le médecin anesthésiste afin qu’ils répondent à vos interrogations.

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